Enfin mort, Le Cormier, 2014

Dans cette suite de courts textes en prose, un frère et une sœur s’expriment tour à tour. Querelle, fugue, drame ou retrouvailles ? Chacun a sa version des faits.


Revue de presse

«Une maîtrise d’écriture qui fait d’elle une voix majeure de nos Lettres. Est-ce au discours du frère ou de la sœur qu’il faut croire? Est-on dans du rêve ou du souvenir? Même si on se le lit en silence, on souhaite voir «Enfin mort» sur scène, porté par deux comédiens qui parleraient sans se regarder, comme dans l’émouvant «Love Letters» d’A.R. Gurney.»

Francis Matthys, La Libre, 26 mai 2014.


« Enfin mort est un chant d’amour, mais contenu, contraint, et vibrant d’une émotion trouble. Peut-être un exorcisme poétique ou une tentative de sauvetage. Plus sûrement encore « un reste d’enfance ». L’enfance, cet âge où l’on ressent la joie, et la peur instantanée de la joie même. Cette part de nous qui s’attarde jusqu’à la nuit. Ce verso de la page, où tout reste à écrire. »

Frédéric Saenen   © Université de Liège


« Avec Enfin mort, Lamarche interroge à nouveau le rapport entre la narration et la réalité des faits. Le récit prend cette fois la forme d’une succession de trois monologues (celui de la sœur, celui du frère, puis à nouveau celui de la sœur), eux-mêmes composés de courts textes en prose poétique. Les intervenants y expriment tour à tour leur regard sur ce curieux couple formé d’un frère et d’une sœur « pas […] de la prime jeunesse », qui ne se sont jamais quittés et se débattent dans cette relation fusionnelle, intime et pourtant toujours au bord de l’éclatement. » 

Nausicaa Dewez; Le Carnet et les Instants, 2014


Lectures par Laurence Vielle et Bruno Coppens dans le cadre des Parlantes 2015 au Théâtre de Liège

Lien de la représentation au Théâtre de Liège.

Un frère et une soeur s’expriment tour à tour. Querelle, fugue, drame ou retrouvailles ? Chacun a sa version des faits.

La relation fusionnelle entre un frère et une sœur – deux adultes restés des enfants sauvages qui inventent en marge du monde leur propre règle du jeu –, Caroline Lamarche l’avait déjà explorée dans son roman Karl et Lola. Mais si elle reparaît ici, c’est dans une tonalité plus ouvertement onirique. Il s’agit en effet, dans Enfin mort, moins de personnages que de voix opposées et complémentaires, l’animus et l’anima en quelque sorte – ou encore l’aigle et le condor du texte final –, dialoguant comme en songe. D’un texte à l’autre circule tout ce qui fait la singularité de l’écriture de Caroline Lamarche, le lien frémissant au monde sensible, le sens inné du détail concret, la création d’images aussi justes qu’inattendues.