La mémoire de l’air, Gallimard, 2014

«Mes tympans se sont mis à siffler, mon cerveau à bouillir, je ne parvenais plus à penser qu’à une seule chose, qui ne me servait strictement à rien à cet instant. Je me suis souvenue de ce que m’avait dit le commissaire de police qui recueillait ma plainte. Il m’avait posé une question qui m’avait plongée dans la confusion la plus grande. J’avais répondu – on répond toujours à un commissaire – quelque chose que je dirai peut-être un jour. Il m’avait dit alors que je devais le taire, que cela resterait entre lui et moi, car si je le disais, cela me desservirait au tribunal.
Allais-je donc passer au tribunal?
Je ne comprenais pas.
Le criminel c’était l’autre, non?
Ou moi?»
D’un monologue guidé par l’étrange beauté d’un rêve, émerge le souvenir de faits qui eurent lieu sans autre témoin que l’air.
L’air conserve la mémoire de toutes les histoires que les humains se racontent depuis la nuit des temps.
Le viol est l’une des plus anciennes. Et des plus actuelles.

La Bibliothèque du Conseil de l’Europe recommande, pour 2023 La mémoire de l’air ainsi que Het smelt‘ de l’autrice Lize Spit. Infos ICI.

Texte traduit en espagnol, néerlandais et anglais

Cliquez sur les couvertures

Disponible à partir de l’automne 2022

Revue de presse

Cliquez sur l’image

Un récit tout de froid et de braise, d’une admirable maîtrise d’écriture. Francis Matthys, La Libre Belgique.


Une violence dont Caroline Lamarche donne une version universelle. Pierre Maury, Le Soir.


Une extrême maîtrise de l’expression (…) Une distance étrange – celle de l’ambiguïté ou de la perplexité de ne savoir si la peine, le mal, la révolte, se mêlent à une jouissance sourde et secrète. Eric Brucher, Blogs/Chroniques Antipode (28 février 2014).


Une plongée pudique, dénuée de pathos (…) Concise, précise, toujours juste. Nausicaa Dewez, Le Carnet et les Instants.


(Une) manière incisive et dépouillée. (Un) petit livre intense. Agnès Vaquin, La Quinzaine.


Il faut lire «La mémoire de l’air» d’une seule trait, sans s’interrompre. Cela ne sera pas héroïque : c’est un texte court et beau. Beau comme la fluidité d’un songe et la lumière qu’il diffuse tout à coup sur la vie. (…) Une leçon de clarté. Alice Ferney, Le Figaro des livres.


Pages fulgurantes et singulières (…) L’écriture de Caroline Lamarche allie la précision réaliste à la force métaphorique d’un rêve. Sophie Joubert, L’Humanité.


Le récit s’organise en reflets narratifs, parfaitement maîtrisés, qui mettent en scène l’intériorité, libre de tout, et la sortie de soi, plus périlleuse (…) Un magnifique portrait de femme, d’amoureuse, d’amazone, de mère, de fille. Souterrain mais limpide. Sophie Creuz, L’Echo.


Avec une remarquable maîtrise, l’auteur y joue de l’ambiguïté, use tout à tout d’une froideur clinique ou d’une intériorité sensible, illustrant ainsi par sa forme même la fragilité, les contradictions et le désordre psychologique de cette anonyme si peu personnalisée qu’elle atteint sans mal à l’universalité des femmes violentées. Un livre atypique et bouleversant. Dominique Baillon-Lalande, www.encres-vagabondes.com, 12 avril 2014.